Nos Histoires Évitées

Nos Histoires Évitées est un projet d’aide aux personnes sans abris. Ce projet est en construction et vise à aider ceux qui sont comme nous à quelques choix près. Je m’appelle Marlone Nugent et cherche des personnes motivées afin que nous recueillions ensemble les histoires de ces personnes afin qu’elles ne deviennent plus que des histoires de résilience.

Ces témoignages seront publiés et ces fonds iront à la structure d’aide Nos Histoires Évitées, en rupture avec les aides gouvernementales et des autres organisations non gouvernementales. Cette position de rupture permettrait de faire grandir et maturer un système anti-non/mal-logement, puis d’en transmettre ce qui marche à tout le monde (et tous collectifs).

La première difficulté à laquelle je suis confrontée est de saisir ces opportunités dans un emploi du temps chargé, et sans doute mal organisé. Les contours de cette idée ce sont marqués à la suite d’une rencontre avec une personne sans-abris à Toulouse, merci G** (nombre d’étoiles aléatoire). Après une journée remplie, je l’ai croisé et ai senti qu’il avait besoin d’aide. Finalement, c’est lui qui nous a en partie aidé, je l’espère.

Je lui ai donné ce que j’avais à manger, malheureusement des petits gâteaux aux chocolat (pas des pains aux chocolats, ni des chocolatines, ce n’est pas le débat). J’ai insisté en lui demandant s’il était allergique à quelque chose.. Bon, c’est un adulte, avec quelques cheveux blancs, et une âme d’enfant.. Donc il sait sûrement ce qu’il peut avaler. Et s’il était triste ? Peut-il mettre fin à ses jours avec un produit sachant qu’il peut être allergique ? Quand on est désespéré, ne mange pas n’importe quoi par instinct ? Lui ai-je donner.. Bref, je pense qu’il va très bien et qu’il aurait pu se procurer ce paquet de gâteau au carrefour à côté en le volant, tout simplement.

Là vient heureusement la maxime « L’enfer est pavé de bonnes intentions », où il est important de trouver le réglage juste dans une action qui sera effectivement bonne et qui, avec une étude fine et intuitive, pourrait même mener à une action la plus optimisée possible, à condition de ne pas s’immobiliser, et d’agir. Nombreux, je pense, ont pris la position de ne donner que de la nourriture par peur que la personne sdf n’achète de la drogue.. Puis, quel est le rôle de chacun dans l’arrivée de ces personnes dans le froid et l’ »inconfort » des rues, le manque d’hygiène, de ressources transmises par le contact humain ; de manque d’opportunités professionnelles, d’épanouissement, de contact physique, d’ocytocine, que sais-je ?! Le rôle de l’alcool, de ses entreprises, employés, proches des employés encourageant leur carrière ? Mais quid des bars, du « on va boire un verre ? » qui rapproche.. On ne va pas tout jeter quand même ? Okay mais il faut mettre des pare-feu systémiques car je ne peux pas vivre en résidence Kley avec une déco de ouf alors qu’au centre ville je peux croiser 10 personnes sans-abris qui seraient heureuses de vivre ensemble dans mon 17m².